Maya Gulin explore l’immédiateté de la prise de décision à travers les contraintes du temps et de la matière. Après avoir obtenu un baccalauréat en beaux-arts (BFA) à l’Emily Carr University of Art and Design, en cinéma, vidéo et médias intégrés, son intérêt pour le film et la vidéo — notamment l’influence du montage et des choix psychologiques sous-jacents qui façonnent l’expression à travers l’édition — s’est transposé dans sa pratique picturale.
En manipulant les gestes physiques du dessin ou de la peinture comme on manipule des séquences au montage, elle crée des images qui naissent d’une succession de décisions. Ses œuvres finales portent en elles ces impulsions, réactivées et transformées par des choix répétés dans le temps.
En s’appuyant sur l’intuition, Maya Gulin interroge comment l’expérimentation et la répétition donnent naissance à des habitudes, qui elles-mêmes exigent de trouver un sens à leur aboutissement — à travers la contemplation de la mémoire et de l’imaginaire. Elle s’intéresse particulièrement à la manière dont la mémoire s’attache au langage, et à la façon dont les souvenirs se réorganisent en de nouvelles réalités, modifiant la perception du passé. De là émergent, de manière floue, des récits et des significations issues d’un processus d’association.